Le dépistage du cancer du col de l’utérus

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Chaque année en France, près de 3000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont détectés et environ 1 200 femmes décèdent des suites de cette maladie.

Pourtant il est « évitable ». En effet, le cancer du col de l’utérus est principalement provoqué par certains papillomavirus humains (HPV) qui se transmettent par voie sexuelle. En général, le corps parvient à les éliminer de manière naturelle mais, dans certains cas, ces infections peuvent persister et provoquer des lésions au niveau du col de l’utérus susceptibles d’évoluer à terme vers un cancer.

Le frottis de dépistage tous les trois ans pour les femmes de 25 à 65 ans ainsi que la vaccination anti-HPV pour les jeunes filles à partir de 11 ans permettent de limiter le risque de cancer du col de l’utérus. Un dépistage régulier de toute la population ciblée permettrait de réduire l'incidence des cancers du col de l’utérus de 90 %.
 
Le dépistage permet, d’une part, d’identifier et de traiter des lésions précancéreuses avant qu’elles n’évoluent vers un cancer et, d’autre part, de détecter des cancers à un stade précoce dont le pronostic est bien meilleur qu’à un stade avancé. Il est ainsi recommandé de pratiquer un frottis tous les trois ans pour les femmes âgées de 25 à 65 ans : 17 millions de femmes sont concernées en France dont 1,57 millions dans les Hauts de France.

Or, il faut constater que 40% des femmes, en moyenne, n’ont pas réalisé de frottis (FCU) dans les trois ans. Et depuis sa recommandation en 2007, la vaccination des jeunes filles par le vaccin HPV est très insuffisamment  mise en œuvre. Au 31 décembre 2015, moins de 15% des jeunes filles avaient reçu le schéma complet de vaccination à 16 ans. Pour en savoir plus sur la vaccination