Le dépistage du cancer colorectal

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Le cancer colorectal est le cancer le plus fréquent en France après le cancer du poumon. Il reste également le deuxième cancer le plus meurtrier en France avec plus de 17 000 décès par an. Détecté tôt, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10.

Le cancer colorectal est le cancer le plus fréquent en France après le cancer du poumon. Il reste également le deuxième cancer le plus meurtrier en France avec plus de 17 000 décès par an. Dans les Hauts de France, pour le cancer du côlon-rectum, les estimations indiquent une surincidence comparée à la France métropolitaine, de +9% chez l’homme et de +4% chez la femme, soit respectivement plus de 2060 et 1740 cas en moyenne par an.

Les Hauts-de-France présentent la mortalité par cancer du côlon-rectum la plus importante de France métropolitaine. 1650 décès par cancer colorectal sont recensés en région en moyenne chaque année.

Le cancer colorectal évolue souvent, dans les premiers temps, sans symptôme ni signe perceptible. Il est parfois diagnostiqué tardivement et nécessite alors des traitements lourds. Le cancer colorectal fait l'objet depuis 2009 d'un programme de dépistage organisé qui permet d’identifier et de traiter des lésions précancéreuses avant qu’elles n’évoluent en cancer. 

Lorsqu'un cancer colorectal est détecté à un stade précoce, c'est-à-dire qu'il est relativement petit et ne s'est pas propagé loin de son point d'origine, la survie à 5 ans dépasse 90 % et les traitements utilisés sont moins lourds, permettant une meilleure qualité de vie.

Le programme de dépistage

Le programme de dépistage organisé d’adresse aux personnes âgées de 50 à 74 ans qui ne présentent ni symptôme, ni facteur de risque particulier. Tous les 2 ans, les personnes sont invitées à se rendre chez leur médecin traitant qui décide, en fonction des antécédents personnels et familiaux, de l’opportunité de faire ou non un test immunologique.

Si c’est le cas, le médecin délivre le test et explique comment procéder de manière précise. Il informe de l’intérêt et des limites de ce dépistage, et des examens éventuels en cas de test positif. 

Certaines personnes ne justifient pas d’un test immunologique, mais relèvent d’un suivi individuel consistant en une coloscopie directe réalisée par un gastro-entérologue.

Consultez le dépliant : dépistage du cancer colorectal dès 50 ans 

Le patient n'a pas de frais à avancer

Le kit est remis gratuitement par le médecin traitant à son patient et l'analyse du test est automatiquement prise en charge à 100% par l'Assurance maladie. Le patient envoie gratuitement l’échantillon par La Poste, pour analyse, dans l’enveloppe T fournie avec le test. Les résultats sont adressés au patient ainsi qu’à son médecin traitant.

Le test immunologique 

Il consiste à rechercher du sang sur des fragments de selles. Ce prélèvement, simple et rapide, est à faire chez soi. Il permet de prélever de manière très hygiénique un échantillon de selles grâce à une tige à replacer dans un tube hermétique.

Lorsque la recherche est positive, le patient est invité à réaliser une coloscopie par un gastroentérologue. La coloscopie permet de détecter le cancer colorectal, mais également d’enlever des tumeurs bénignes susceptibles de se cancériser. 

 

Les taux de participation au dépistage organisé du cancer faibles

Les taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein restent faibles : 30.5% de participation en France sur la période 2018-2019..

Cette participation reste en deçà des objectifs fixés : l’objectif européen fixe un taux de participation au dépistage organisé du cancer colorectal à 45%. Les Hauts-de-France ont ainsi un taux de participation proche de la moyenne nationale : 29.4% sur période 2019-2019.

On constate des disparités territoriales de participation importante toutefois des taux de participation qui oscillent entre 27,5% et 32,7% selon les départements et des disparités infra-départementales encore plus marquées.