Mettre en lumière et révéler la valeur du métier d’assistant de régulation médicale
Dans un contexte de tension dans les établissements médicaux, et d’appels aux centres 15 de plus en plus nombreux, l’efficacité de la régulation médicale en amont est primordiale pour fluidifier l’accès aux soins pour tous. Aussi, un plan d’actions spécifique est mis en œuvre par le ministère de la Santé et de la Prévention afin de renforcer l’attractivité du métier d’assistant de régulation médicale (ARM) :
Près de 700 places de formation seront ouvertes à la rentrée 2023,
- Mise en place de formations en apprentissage,
- Proposition de reconnaissance du métier en tant que profession de santé.
En Hauts-de-France, 2 centres forment aux métiers d’assistant de régulation médicale :
Et afin de faire connaître au plus grand nombre ce métier, du 15 mai à la fin juin, la campagne « Le 15 recrute » est diffusée très largement.
Trois principaux objectifs pour cette campagne :
- Faire découvrir ce métier méconnu, mais pourtant incontournable, notamment auprès des jeunes et des personnes en reconversion.
- Valoriser les professionnels, par des témoignages, et mettre en avant ce maillon clé dans la prise en charge des appelants aux secours.
- Susciter l’intérêt de futurs candidats à la formation et les inciter à rejoindre les CFARM (centres de formation des assistants de régulation médicale).
Assistant de Régulation Médicale, un rôle pivot dans la chaîne du soin d’urgence
L’assistant de régulation médicale (ARM) assure le premier décroché des appels reçus par le service d’accès aux soins (SAS) : service universel, accessible à tous et sur tous les territoires, qui permet à chacun d’accéder aux soins urgents et aux soins non-programmés (qui nécessitent une prise en charge sous 48h).
Premiers interlocuteurs des appelants, les ARM ont donc un rôle primordial dans la chaîne de soins. Ils écoutent, analysent et mettent en place le dispositif le plus adapté pour chaque appel (vers le SAMU pour les situations urgentes et vers la régulation de médecine générale pour un besoin de soins non-programmés), et cela dans les plus brefs délais.
Dans ce cadre, l’assistant de régulation médicale a plusieurs missions :
- Prendre en charge les appels : avec le traitement des appels reçus ainsi que leur priorisation, l’orientation vers le médecin régulateur, et, si nécessaire, le guidage par téléphone de l’appelant dans la réalisation des gestes d’urgence ;
- Mobiliser les moyens : la mobilisation et le suivi des moyens opérationnels nécessaires au traitement de la demande, le suivi de l’intervention et de l’orientation du patient ainsi que la transmission des informations relatives au patient à la structure d’accueil ;
- Gérer les situations exceptionnelles : l’appui à la gestion des moyens lors de la mise en œuvre de dispositifs prévisionnels de secours, en situation dégradée et en situation sanitaire exceptionnelle avec l’activation de la cellule de crise, appui logistique et technique à la coordination médicale sur le terrain.
Une formation diplômante obligatoire
Depuis 2019, une formation diplômante est requise pour exercer le métier d’ARM.
Elle est délivrée par l’un des 18 (19 dès janvier 2024) centres de formation d’assistants de régulation médicale (CFARM), dans la quasi-totalité des régions françaises, agréés ou en passe de l’être. Elle se déroule sur 11 mois et se répartit à parts égales entre enseignement théorique et stages. La formation est aussi accessible en apprentissage selon les CFARM.
La formation est accessible :
- Aux titulaires du baccalauréat (une copie de l’inscription au baccalauréat suffit pour se présenter aux sélections à l’entrée dans les CFARM) ;
- Aux personnes justifiant de trois ans d’expérience professionnelle à temps plein quel que soit le type d’expérience.
Les candidats devront être âgés de 18 ans au moins au 31 décembre de l’année d’entrée en formation. Ils sont sélectionnés sur la base d’un dossier et d’un entretien de motivation (individuel ou collectif).
La certification d’ARM permet aussi d’obtenir des dispenses de formation vers d’autres métiers du soin, parmi lesquels celui d’aide-soignant, d’auxiliaire de puériculture ou d’ambulancier.
