Intoxications alimentaires sévères dans l’agglomération de Saint-Quentin_ Point du 05 juillet

Communiqué de presse

Point de situation au 05 juillet et mesures de prévention

Situation épidémiologique

Depuis le dernier point de situation du mercredi 2 juillet, deux nouveaux cas ont été constatés (deux enfants d’une même famille, dont un est hospitalisé). Selon les premières investigations, il s’agirait d’une contamination au sein d’une même famille en lien avec la consommation de viande dans l’une des cinq boucheries qui ont été fermées.

De nouveaux cas peuvent en effet être enregistrés, même à distance de la fermeture des boucheries, pour deux raisons :

  • le diagnostic peut intervenir plusieurs jours après l’apparition des symptômes ;
  • la contamination peut être constatée entre les personnes. Ce type de contamination, dite « secondaire », s’explique par la transmission par les mains des bactéries présentes dans les selles de personnes malades. C’est la raison pour laquelle elle survient le plus souvent au sein d’un même domicile et en présence de jeunes enfants pour lesquels il est plus difficile d’appliquer strictement les règles d’hygiène.

Recommandations générales

Dans ces circonstances, nous recommandons la vigilance concernant l’hygiène au sein du foyer. Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ou après un passage aux toilettes. Voir infographie.

Si vous avez congelé des produits achetés depuis le 1 er juin dans l’une de ces cinq boucheries qui restent fermées, ne les consommez pas et jetez-les (le froid ne tue pas les bactéries) : la boucherie « La Direction », boulevard Henri Martin ; la boucherie « Family », 3 bis boulevard Gambetta ; la boucherie « El Baraka », 52 avenue Robert Schuman et la boucherie « La Fayette », 100 rue Raspail. L’activité du rayon boucherie du supermarché TMS Destock/ TMS market, 4 rue du 19 mars 1962.

Si vous ou vos enfants avez consommé des denrées issues de ces établissements, surveillez votre état de santé.

Faites le 15 sans attendre en cas de diarrhées glairo-sanglantes. Si vous ou vos enfants n’avez aucun symptôme, il n’est pas nécessaire de contacter ou de consulter un médecin, ni d’appeler le 15.

Mesures de prévention

L’ARS appelle les personnes ayant acheté de la viande dans l’une des cinq boucheries concernées à nettoyer leur réfrigérateur dès lors que celle-ci y a été stockée. Ce nettoyage peut se faire à l’eau savonneuse par exemple, puis en rinçant avec de l'eau légèrement javellisée. En cas d’utilisation d’une éponge, la désinfecter au préalable, par de l'eau javellisée ou par la chaleur.

D’une façon générale, le nettoyage du réfrigérateur est recommandé dès qu’il y a salissure ou de façon régulière (recommandations de l’ANSES).

L’ARS rappelle que le SHU n’est pas un virus, c’est le résultat d’une contamination bactériologique. La transmission se fait très majoritairement par l’alimentation. Elle reste toutefois possible de « main à main », d’où l’importance des gestes d’hygiène.

Les enfants, les personnes fragiles (personnes âgées, personnes immunodéprimées) sont aussi particulièrement exposées au risque d’intoxication sévère.

Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ou après un passage aux toilettes.
D’une façon générale :
• Les viandes doivent être cuites à coeur ;
• Les légumes, les fruits et les herbes aromatiques doivent être soigneusement lavés, particulièrement lorsqu’ils sont consommés crus ;
• Les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
• Les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec des aliments crus), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés ;
• Les enfants de moins de 5 ans ne doivent pas consommer de produits à base de lait cru ;
• Les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés et consommés rapidement ;
• Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.).