Les PFAS en 3 questions clés

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Qualifiés de « polluants éternels » car ils se dégradent très peu, les PFAS sont largement utilisées depuis les années 1950 dans divers domaines industriels, avec la possibilité d’en retrouver des traces dans l’environnement.

Qu’est-ce que les PFAS ?

 

Les substances per- et polyfluoroalkylées, nommées PFAS, sont largement utilisées depuis les années 1950 dans divers domaines industriels et produits de consommation pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs.

On en retrouve dans les produits de consommation courante comme certains emballages alimentaires en papier et en carton, les ustensiles de cuisine anti-adhésion, les embouts buccaux de cigarette électronique, les semelles de fers à repasser, certains produits ménagers, les isolants pour fils électriques etc.

Les PFAS sont qualifiés de « polluants éternels » car ils se dégradent très peu, avec la possibilité d’en retrouver des traces dans l’environnement pendant de très nombreuses années.

Crédits - Icones The noun project : Inconfield, Graphix Point, DinosftLabs, Amethyst Studio, Amethyst Studio, Muhammad Atiq, Yoyon Pujiyono, Puspito, Alone Forever, Rank Sol, Juan Pablo Bravo, Andriwidodo, Ferdizzimo, Sahab Uddin, Martin Lebreton, Francesca Ameglio, Andi Nur Abdillah, Pixel Bazaar, 1 art, Darayani // ARS Auvergne-Rhône-Alpes

Quelles sont les sources d’exposition pour l’Homme ?

La présence de PFAS dans l’environnement a une origine uniquement anthropique, c’est-à-dire due à l’activité humaine. Il s’agit d’une famille de près de 10 000 composés chimiques. Du fait de l’utilisation variée de ces composés chimiques et de leur persistance, on peut les retrouver dans tous types de milieux : l’eau, l’air, les sols, et la chaîne alimentaire. Toute la population est potentiellement exposée, à des niveaux variables selon ses habitudes de vie.

La principale source d’exposition aux PFAS est l’alimentation, en particulier : la consommation de produits de la mer, de viande, de fruits, d’œufs et la consommation d’eau de boisson.

L’air intérieur et extérieur et les poussières de sols peuvent aussi être une source d’exposition, même si elle est moins importante.

Crédits - Icones The noun project : Inconfield, Graphix Point, DinosftLabs, Amethyst Studio, Amethyst Studio, Muhammad Atiq, Yoyon Pujiyono, Puspito, Alone Forever, Rank Sol, Juan Pablo Bravo, Andriwidodo, Ferdizzimo, Sahab Uddin, Martin Lebreton, Francesca Ameglio, Andi Nur Abdillah, Pixel Bazaar, 1 art, Darayani // ARS Auvergne-Rhône-Alpes

Selon les études menées par Santé publique France sur l’exposition humaine, des différences de niveaux d’imprégnation ont été observées selon le sexe, l’âge, l’indice de masse corporelle, la consommation de poissons et des produits de la mer, de légumes, l’autoconsommation d’œufs et de lait, l’utilisation des produits ou matériaux pendant les travaux de loisirs ou de bricolage.

Le PFOA (acide perfluorooctanoïque) et le PFOS (acide perfluorooctanesulfonique), 2 PFAS plus connus, ont été retrouvés dans l’organisme pour 100% des adultes et enfants qui ont pris part à ces études.

En savoir plus sur ces études : Imprégnation de la population française par les composés perfluorés : Programme national de biosurveillance, Esteban 2014-2016 (santepubliquefrance.fr)

Quels risques pour la santé ?

Les études sur les potentiels effets des PFAS sur la santé sont très nombreuses et présentent des degrés de certitude divers. Quatre effets potentiels sont fréquemment cités : la diminution de la réponse immunitaire à la vaccination, la dyslipidémie (anomalie lipidique due à du cholestérol et/ou des triglycérides élevés), la baisse du poids de naissance, l’augmentation du risque de cancer du rein.

D’autres types d’effets sur la santé sont suspectés comme par exemple : maladies thyroïdiennes, troubles de la reproduction, de la fertilité, mais avec un niveau de preuve scientifique moins élevé, sur la base des connaissances acquises à ce jour.

L’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a considéré que 4 PFAS devaient faire l’objet d’une attention particulière car ils contribuent le plus à l’exposition et au risque potentiel pour la santé : PFOA, PFNA, PFHxS, PFOS.

Pour plus d’informations : PFAS : des substances chimiques dans le collimateur | Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail