Substances illicites et addictions : quel impact en région HDF ?

Article

Les substances illicites regroupent l’ensemble des produits psychoactifs dont la production, la détention, la vente ou la consommation sont interdites par la loi. Elles incluent notamment les drogues telles que le cannabis, la cocaïne, l’héroïne, les amphétamines ou encore l’ecstasy.

Les substances illicites regroupent l’ensemble des produits psychoactifs dont la production, la détention, la vente ou la consommation sont interdites par la loi. Elles incluent notamment les drogues telles que le cannabis, la cocaïne, l’héroïne, les amphétamines ou encore l’ecstasy. 

Ces substances agissent directement sur le cerveau, altérant les perceptions, les humeurs, le comportement ou les fonctions cognitives. Leur usage expose à des risques sanitaires majeurs, allant de troubles psychiques à des pathologies chroniques, voire mortelles. Outre leurs conséquences médicales, les substances illicites posent des problèmes sociaux, économiques et judiciaires. Leur consommation peut être liée à des phénomènes d’exclusion, de précarité ou de délinquance, et constitue un enjeu central des politiques de santé publique.

Depuis trois décennies, le cannabis demeure la drogue illicite la plus consommée en France. En 2023, , un adulte sur 2 a ainsi déjà expérimenté le cannabis au cours de sa vie. L’usage régulier, défini par au moins dix consommations au cours des trente derniers jours, est resté stable à 3,4 % parmi les adultes âgés de 18 à 75 ans.

Par ailleurs, en 2023, 14,6 % des adultes de 18 à 64 ans déclaraient avoir déjà consommé une drogue illicite autre que le cannabis, soit une hausse relative de 50 % par rapport à 2017, où cette proportion atteignait 9,8 %.

Dans la région Hauts-de-France, la consommation de cannabis se révèle moins fréquente que la moyenne métropolitaine (7,2 % contre 10,8 %). Cette tendance se confirme également chez les plus jeunes : moins de 24 % des jeunes de 17 ans ont expérimenté le cannabis, contre 30 % en moyenne en France métropolitaine en 2022. L’usage au cours du dernier mois y est également inférieur à la moyenne nationale (10 % contre 14 %).

Enfin, l’expérimentation des autres substances psychoactives illicites (telles que l’ecstasy, le crack ou le LSD) demeure également en dessous de la moyenne nationale en 2023.
 

Travaux sur la prise en charge des usagers de crack en Hauts-de-France

À la suite de signalements de plusieurs communes et des données des CSAPA et CAARUD montrant une hausse des prises en charge liées à la consommation de cocaïne et de crack, l’ARS Hauts-de-France a engagé des travaux visant à structurer un parcours régional d’accompagnement et de prise en charge des usagers de crack, en cohérence avec l’objectif 5 (OO2) du SRS. Une réunion technique réunissant les principaux acteurs (ESMS, filière sanitaire, CHU, Ville de Lille, DREETS, DDETS) s’est tenue le 10 septembre 2024, faisant suite à un échange avec la Fédération Addiction en mars 2024. Trois groupes de travail, réunis au premier semestre 2025, ont été constitués : Prévention et réduction des risques, Repérage et orientation, Prise en charge et sortie de dispositif. Les premiers constats soulignent la nécessité de :

  • renforcer la coordination inter-acteurs, la formation et la culture commune,
  • adapter les réponses aux besoins spécifiques des usagers,
  • lutter contre la stigmatisation et promouvoir la pair-aidance,
  • développer des solutions d’hébergement et favoriser l’accès aux droits et à l’insertion.

Ces groupes de travail permettront de finaliser un plan d’action régional pour la mise en place du parcours des usagers de crack en Hauts-de-France.

Réduction des risques en milieux festifs 

Plusieurs associations en régions dont Spiritek (territoire du Nord et du Pas-de-Calais) et l’association LE MAIL (territoire de la Somme) permettent la promotion de la réduction des risques en milieux festif auprès des festivaliers, du grand public et des organisateurs d’événements :

1. Former et accompagner les acteurs de la vie nocturne

  • Sensibilisations aux risques en milieu festif : bases RDR, violences sexistes/sexuelles, gestion de personnes sous-produits, santé auditive, etc.
  • Suivi des organisateurs avant et après les événements.
  • Formation obligatoire de base pour accéder aux kits RDR.
     

2. Diffuser de matériel de réduction des risques

3. Intervenir directement sur site

  • Présence de stands ou d’équipes mobiles sur les événements (festivals, clubs, free party…).
  • Distribution de matériel RDR (préservatifs, bouchons d’oreilles, roule-ta-paille…).
  • Informations sur la santé, accompagnement psychologique, orientation vers structures spécialisées.