Les aidants en Hauts-de-France
Ces aidants sont surexposés à des facteurs de stress, pouvant les conduire à un épuisement personnel. Or les projections démographiques montrent que le nombre d'aidants va évoluer moins vite que les personnes dépendantes dans les décennies à venir. C’est pourquoi, les pouvoirs publics européens sont aujourd’hui amenés à prendre en compte leurs besoins et à leur reconnaître place et rôle dans la société.
Ce sont les membres de la famille qui assurent la principale source d’aide et de soutien, majoritairement les conjoints (50 %), suivis des enfants puis les autres membres de la famille (frère/sœur, petits-enfants…). En Hauts de France, on estime que 310 000 personnes aident un proche de 60 ans ou plus, à domicile, dans les tâches de la vie quotidienne.
Les plateformes d'accompagnement et de répit
Les plateformes d’accompagnement et de répit des aidants accueillent les aidants des personnes de plus de 60 ans en perte d’autonomie, cognitive et/ou fonctionnelle, ainsi que les aidants de personnes souffrant de maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer et apparentée, maladie de Parkinson, sclérose en plaques) sans limite d’âge.
Ces structures sont des lieux ressources au sein desquelles les aidants peuvent accéder à toutes les informations nécessaires à l’accompagnement de leur proche.
Les plateformes d’accompagnement et de répit des aidants familiaux visent à contribuer au maintien à domicile en proposant une offre de service diversifiée. Ainsi, ces structures ont pour mission de :
- Répondre aux besoins d’information, de formation, d’écoute, de conseils pour les conforter dans leur rôle d’aidant ;
- Proposer diverses prestations de répit à l’aidant ;
- Soutenir les aidants pour les aider à faire face au quotidien ;
- Favoriser le maintien de la vie sociale et relationnelle de l’aidant et de son proche.
- Les plateformes d’accompagnement et de répit des aidants travaillent en collaboration avec tous les partenaires du territoire, centralisent l’offre et contribuent à la reconnaissance du rôle d’aidant.
Par ailleurs, l’expertise des équipes en contact au quotidien des aidants permet de diagnostiquer et de relayer aux institutions et aux partenaires les besoins non couverts.
Les 24 plateformes des Hauts-de-France sont financées majoritairement par l’ARS. Elles offrent un lieu de convivialité pour lutter contre l’isolement et favoriser le maintien de la vie à domicile, dans les meilleures conditions possibles. Elles couvrent l’ensemble du territoire régional (voir la plaquette en bas de page).
De nombreux travaux ont mis en évidence l’épuisement que peut représenter pour l’aidant principal l’accompagnement au quotidien d’un proche atteint de maladies neurodégénératives. « L’aidant est la personne qui vient en aide, à titre non professionnel, en partie ou totalement, à une personne âgée dépendante ou à une personne handicapée de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne. Cette aide régulière est permanente ou non. Elle peut prendre différentes formes comme le “nursing”, les soins, l’accompagnement à l’éducation et à la vie sociale, les démarches administratives, la coordination, la vigilance, le soutien psychologique, les activités domestiques…
Les interventions conjointes et multidimensionnelles comprenant outre le « répit », des possibilités de soutien, de conseil, d’information ou encore de formation ont montré des résultats plus positifs sur la santé des proches aidants.
Le plan Maladies Neurodégénératives (PMND) 2014-2019 qui prolonge le précédent plan Alzheimer 2008-2012, vise à favoriser et valoriser le développement des dispositifs de soutien et d’accompagnement des proches aidants. La mesure 28 du PMND a ainsi pour objectif de conforter et poursuivre le développement des plateformes d’accompagnement et de répit en soutien des proches aidants.