Quelle prévention contre le tabac ?

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Crédit Freepick

Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France, avec environ 75 000 décès chaque année, et constitue le principal facteur de risque de cancer. Après une baisse du tabagisme entre 2016 et 2019, la prévalence s’est stabilisée, mais des disparités régionales persistent.

Profils des fumeurs 

Le tabagisme quotidien est plus fréquent chez les personnes sans diplôme ou avec un niveau inférieur au baccalauréat, chez les personnes sans emploi et celles à faibles revenus, révélant la persistance des inégalités sociales de santé.

L’envie d’arrêter de fumer est plus souvent exprimée par les hommes, les plus de 35 ans, celles et ceux en situation financière difficile, ayant vécu un épisode dépressif, et n’ayant pas consommé d’alcool de manière ponctuelle importante dans le mois.

Les tentatives d’arrêt dans l’année sont plus fréquentes chez les hommes, les moins de 35 ans, les personnes ayant un niveau d’études supérieur ou égal au bac, et celles ne consommant pas d’alcool quotidiennement. Les femmes expriment moins souvent l’envie et l’intention d’arrêter que les hommes.

Données nationales (2023) 

31,1 % des 18-75 ans déclaraient fumer, dont 23,1 % quotidiennement.

Le vapotage est en progression : 8,3 % déclarent vapoter, dont 6,1 % de manière quotidienne.

Carte du tabagisme quotidien par région (France)

Titre : Tabagisme quotidien.
Source : EROPP 2023 – OFDT.
Description :
Carte de France colorée en nuances de bleu indiquant la prévalence du tabagisme quotidien par région :

  • Hauts-de-France : 27,6 %
  • Grand Est : 27,6 %
  • Bourgogne-Franche-Comté : 27,6 %
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) : 28,6 %
  • Auvergne-Rhône-Alpes : 26,0 %
  • Île-de-France : 23,0 %
  • Normandie : 23,6 %
  • Bretagne : 21,6 %
  • Pays de la Loire : 21,0 %
  • Nouvelle-Aquitaine : 22,0 %
  • Occitanie : 23,6 %
  • Corse : 23,0 %
    Les régions avec des taux supérieurs à la moyenne nationale sont en bleu foncé, celles avec des taux inférieurs en bleu clair.

Chiffres clés en Hauts-de-France (2023) 

Le tabagisme quotidien a diminué de manière significative : 30,8 % en 2017 → 23,9 % en 2023.

5,9 % déclaraient vapoter quotidiennement.

Entre 2005 et 2017, le tabagisme quotidien est resté stable autour de 30 %.

En 2021, une baisse notable : 26,4 % chez tous les adultes, avec une baisse plus forte chez les hommes (28,6 % contre 37,3 % en 2017) et une stabilité chez les femmes (~23 %).

Évolution de la prévalence du tabagisme quotidien (graphique linéaire)

Titre : Évolution de la prévalence du tabagisme quotidien [et intervalle de confiance à 95 %] chez les adultes de 18 à 75 ans selon le sexe, Hauts-de-France, 2005-2021.
Source : Baromètres de Santé publique France 2005, 2010, 2014, 2016, 2017 et 2021.
Description :
Le graphique présente l’évolution du pourcentage de fumeurs quotidiens entre 2005 et 2021, avec trois courbes :

  • Tous (gris) : passe de 30,7 % en 2005 à 26,4 % en 2021, avec un pic à 32,8 % en 2017.
  • Hommes (bleu) : passe de 37,6 % en 2005 à 29,6 % en 2021, avec un maximum à 40,5 % en 2014.
  • Femmes (rose) : passe de 23,9 % en 2005 à 23,3 % en 2021, avec un pic à 28,2 % en 2017.
    Les intervalles de confiance à 95 % sont représentés par des zones colorées autour des courbes.
    Note : Une évolution significative est observée entre 2017 et 2021.

La stratégie décennale de lutte contre les cancers (2021) vise à atteindre la première génération sans tabac d’ici 2032, avec moins de 5 % de prévalence de tabagisme à l’âge adulte pour la génération née en 2014.

Dans le cadre de sa stratégie régionale de réduction du tabagisme, plusieurs actions sont déployées par l’ARS Hauts-de-France :

  • Lieux de Santé Sans Tabac (LSST) : 50 % des établissements de santé de la région sont engagés.
  • Espaces sans tabac : développement auprès des collectivités territoriales (détails ici
    ).
  • Campus sans tabac : 22 % des écoles et UFR de santé sont inscrits dans la démarche.
  • Parcours de sevrage tabagique : structuration dans le cadre de l’accompagnement des parcours en cancérologie.