Moustique tigre : lancement du dispositif de surveillance renforcée

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Comme chaque année, le 1er mai 2023 marque le début de la saison de surveillance renforcée des maladies vectorielles et du moustique tigre en France. Jusqu’à présent, aucun cas autochtone n’a été signalé en Hauts-de-France.

Comme chaque année, le 1er mai 2023 marque le début de la saison de surveillance renforcée des maladies vectorielles et du moustique tigre en France. Jusqu’à présent, aucun cas autochtone n’a été signalé en Hauts-de-France. Notre région est très peu colonisée par le moustique tigre (seul l’Aisne est faiblement colonisé à cause de la mise en évidence du moustique tigre sur un site industriel de Laon en 2017). Comment agir en tant que citoyen ou professionnel de santé ?

Pourquoi une surveillance renforcée pendant la période d’activité du moustique tigre ?

Les autorités surveillent l’implantation du moustique tigre en raison de sa capacité à transmettre des virus après avoir piqué des personnes malades ; on dit qu’il est « vecteur » de maladies. Un dispositif de surveillance renforcée est mis en place du 1er mai au 30 novembre, car il s’agit de la période d’activité du moustique tigre. Ce dispositif repose sur 3 axes :

— une surveillance des populations de moustiques : elle est appliquée à partir du 1er mai dans les zones où le moustique est susceptible de s’implanter (au moyen de pièges pondoirs et grâce aux signalements des particuliers).

— une surveillance des malades : l’ARS est informée via les professionnels de santé des cas de Dengue, Chikungunya ou Zika qui surviennent dans la région. Grâce aux informations données par les malades, l’ARS peut orienter ses actions pour empêcher la survenue d’un cas autochtone (ce qui ne s’est jamais produit dans la région).

— une sensibilisation des citoyens et des collectivités: il s’agit de limiter les sources d’eaux stagnantes (couvercle sur les citernes d’eau, retrait des récipients susceptibles d’accueillir de l’eau stagnante (pots, coupelles…), propices à la reproduction des moustiques. La lutte contre le moustique tigre repose d’abord sur la participation de tous pour limiter les gîtes larvaires.

La surveillance du moustique tigre en 2023, quel enjeu en Hauts-de-France ?

L’aedes albopictus est un moustique tropical plus connu sous le nom de « moustique tigre » peut transmettre le chikungunya, la dengue et le Zika. Jusqu’à présent, aucun cas autochtone (c’est-à-dire non importé d’une zone d’endémie) de ces 3 maladies n’a été signalé en Hauts-de-France. Cependant, le moustique tigre a été signalé dans une partie de l’Aisne, classé en niveau 1 de surveillance depuis 2017 devant l’observation de son implantation. Dans les autres départements de la région, le moustique tigre n’est pas implanté mais il a été observé sporadiquement. Pour en savoir plus sur la présence du moustique tigre (Aedes albopictus) en France métropolitaine :
Cartes de présence du moustique tigre (Aedes albopictus) en France métropolitaine — Ministère de la Santé et de la Prévention (sante.gouv.fr)

Comment agir en tant qu’usager ?

L’ensemble de la population peut participer à la surveillance de cette espèce afin de mieux connaître sa répartition. Il s'agit d'une démarche citoyenne permettant ainsi de compléter les actions mises en place. Rendez-vous sur le site www.signalement-moustique.fr où un questionnaire vous permettra de vérifier rapidement s'il s'agit bien d'un moustique tigre.

Comment agir en tant que professionnels de santé ?

Au-delà de la surveillance entomologique (surveillance des populations de moustiques), le dispositif prévoit une surveillance épidémiologique (surveillance des cas humains). Celle-ci repose tout au long de l’année sur le système de déclaration obligatoire à l'ARS des cas confirmés de dengue, de chikungunya et de Zika par les médecins ou les biologistes.

Dans le cadre de la surveillance renforcée, les professionnels de santé doivent également signaler les cas suspects de chikungunya, de dengue et de Zika à l’aide de la fiche de signalement et de renseignements cliniques à télécharger ici. Tous les cas suspects de retour d’une zone de circulation de ces virus (cas importés) doivent faire l’objet d’un signalement nominatif sans attendre la confirmation biologique. Ce signalement systématique permet, lorsque cela est nécessaire, une intervention d’élimination des moustiques autour des lieux de vie des patients afin de prévenir la survenue d’une chaine de transmission autochtone. Il est recommandé de rechercher simultanément les trois infections en raison de symptomatologies souvent peu différentiables et d’une répartition géographique superposable (région intertropicale). La prescription doit être accompagnée de la fiche de signalement et de renseignements cliniques que vous trouverez en bas de page.