La stratégie régionale en matière de santé sexuelle vise à améliorer l’accès de tous les habitants de la région à la prévention (éducation à la vie affective et sexuelle, contraception, réduction des risques…), aux dépistages (VIH, hépatites, infections sexuellement transmissibles) et aux prises en charge (personnes vivant avec le VIH, personnes victimes de violences sexuelles…). Elle porte une attention plus particulière aux publics les plus exposés aux risques et les plus éloignés du système de soins.
La feuille de route fixe quatre objectifs pour atteindre cette ambition : renforcer la lisibilité et l’accessibilité de l’offre en santé sexuelle sur les territoires ; promouvoir la santé sexuelle dans une approche globale et positive, prévenir le risque infectieux IST/VIH/hépatites, améliorer les parcours de sante en matière d’IST/ VIH / hépatites virales.
Avec cette feuille de route, l’ARS Hauts-de-France renforce notamment l’accès aux moyens et aux ressources locales de prévention. L’agence travaille en effet avec ses partenaires – professionnels de santé, associations, CeGIDD, centres de santé sexuelle… - au déploiement d’outils multiples en matière de vaccination, de dépistage et d’accès aux préservatifs ou autres traitements préventifs pré exposition comme la PrEP.
Plusieurs vaccins existent et sont efficaces pour se protéger d’infections sexuellement transmissibles (IST) ou liées à la santé sexuelle. L’ARS mobilise tout au long de l’année les acteurs du système de santé pour proposer ces vaccinations, avec notamment l’organisation de la campagne contre les HPV dans les collèges, le déploiement d’une offre de vaccination de proximité contre le Mpox, mais aussi la promotion de la vaccination contre les hépatites A et B.
En matière de dépistage, l’objectif est de pouvoir proposer l’offre la plus diverse et la plus accessible possible. En plus de garantir la multiplicité des lieux où réaliser un test, plusieurs dispositifs sont mis en place pour faciliter et renforcer l’accès au dépistage comme « VIH test » qui permet l’accès à un test du VIH sans frais, sans ordonnance et sans rendez-vous en laboratoire de ville. Depuis la rentrée, ce dispositif est étendu à quatre autre IST (« Mon test IST ») pour le dépistage en ville de l’hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de la chlamydiose.
En plus d’être un outil de contraception, les préservatifs restent la méthode la plus efficace pour se protéger et protéger les autres des IST. Alors que l’on assiste en France depuis quelques années à une baisse du recours aux préservatifs et à une augmentation des IST, l’ARS Hauts-de-France alloue chaque année des dotations de préservatifs aux acteurs régionaux de la santé sexuelle. En 2024, 640 000 préservatifs sont ainsi alloués aux partenaires pour être distribués largement. Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2023, tous les jeunes de moins de 26 ans peuvent également avoir accès à des préservatifs gratuits (féminins et masculins) en se rendant en pharmacie, sans prescription médicale et pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.
Les CeGIDD, une offre de proximité essentielle
Présents dans toute la région, les Centres gratuits d'Information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) sont des structures de proximité essentielles dans la prévention et la prise en charge en santé sexuelle.
Ces centres proposent :
- des informations et conseils personnalisés sur le VIH, les IST ou toute question liée à la sexualité ;
- des dépistages et traitements médicamenteux des IST en fonction des besoins et prises de risques identifiés ;
- la vaccination contre les hépatites, le Papillomavirus et la variole du singe ;
- une prise en charge psychologique et sociale si nécessaire suite à une première consultation d’information et/ou de dépistage ;
- une orientation vers des offres ou consultations spécialisées en fonction des besoins (gynécologie, infectiologie, médecins légale, association d’aide aux victimes de violences ou discriminations...).
L’ARS Hauts-de-France a procédé en 2024 au renouvellement des habilitations des CeGIDD dans le département du Nord avec pour objectif de proposer aux usagers une présence médicale accrue. Toujours situés en ville, au plus près des lieux de vie, les CeGIDD du Nord sont ainsi désormais portés par des équipes hospitalières avec une expertise reconnue en matière d’infectiologie et de santé sexuelle.
17 CeGIDD sont accessibles en Hauts-de-France et deux centres supplémentaires ouvriront mi-janvier à Roubaix et courant 1er semestre 2025 à Armentières. En 2024, l’ARS a alloué près de 8 millions d’euros aux CeGIDD.