La dangerosité de ces espèces est aujourd’hui largement documentée. L’ambroisie, plante hautement allergisante, est responsable de symptômes respiratoires sévères pouvant aller jusqu’à l’asthme. La berce du Caucase provoque, au contact de la peau et sous l’effet des rayons UV, de graves brûlures. Quant aux chenilles de processionnaires (du pin et du chêne), leurs poils urticants peuvent entraîner des réactions cutanées, oculaires ou respiratoires, en particulier chez les jeunes enfants et les animaux domestiques.
Ces espèces posent également des difficultés en matière d’entretien des espaces publics, de gestion des déchets végétaux, voire de fréquentation des lieux sensibles comme les écoles, les parcs ou les forêts urbaines. Le changement climatique favorise leur expansion. Leur présence s’intensifie, y compris dans les zones urbaines, les établissements scolaires ou les espaces naturels très fréquentés.
Pour en savoir plus sur les risques pour la santé de ces trois espèces, rendez-vous sur notre page « Ambroisie, berce du Caucase, chenilles de processionnaires : lutte contre les espèces nuisibles à enjeux pour la santé humaine».
Les collectivités, en particulier les maires et équipes communales, disposent de plusieurs leviers d’action pour repérer, prévenir et intervenir efficacement. Trois niveaux d’action sont à privilégier :
La détection des foyers dès leur apparition :
• une surveillance régulière des zones sensibles (accotements, friches, écoles, parcs...),
• une formation spécifique des agents à la reconnaissance de ces espèces.
La mise en œuvre de techniques adaptées :
• Arrachage manuel de l’ambroisie avant floraison,
• Coupe sécurisée de la berce,
• Destruction des nids de chenilles par des professionnels habilités.
La sensibilisation des habitants :
• Affiches, réunions publiques, relais numériques… Informer les habitants permet d’étendre la vigilance et de favoriser les signalements (notamment via signalement-ambroisie.atlasante.fr et signalement-chenilles-processionnaires.atlasante.fr).
Pour vous accompagner, l’ARS Hauts-de-France finance des formations dans chaque département. Depuis 2023, plus de 50 collectivités sont déjà été formées. Animées par FREDON Hauts-de-France, elles sont accessibles aux élus, agents techniques ou responsables de services, aux agents des conseils départementaux et EPCI. Objectifs : acquérir les bons réflexes, apprendre à reconnaître les espèces et mettre en œuvre des méthodes sûres et efficaces. Ces formations se déroulent en petits groupes (12 participants max), pour favoriser les échanges et la mise en situation.
Les prochaines sessions, sur inscriptions :
• 10 septembre 2025 à Proix (Aisne) – Reconnaître et lutter contre la Berce du Caucase
• 23 septembre 2025 à Proix (Aisne) – Référent Ambroisie et Chenilles processionnaires
Tout au long de l’année, FREDON se tient à votre disposition pour organiser des formations dans vos locaux, dans la mesure du possible.
Contact : margot.degezelle@fredon-hdf.fr
Plus globalement, la lutte contre les espèces nuisibles s’inscrit dans une démarche régionale de santé-environnement ambitieuse. Elle participe à la réduction des inégalités d’exposition, à la sécurisation des espaces publics et à la préservation de la biodiversité. Dans un contexte de dérèglement climatique, vos collectivités sont en première ligne pour renforcer la résilience des territoires et protéger concrètement la santé des administrés.
