Les HPV sont des virus humains appelés papillomavirus. Il en existe près de 200 types différents. Les HPV se transmettent par simple contact, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Le préservatif, qui protège contre de nombreuses infections sexuellement transmissibles, réduit le risque de transmission des HPV, mais ne l’élimine pas complètement.
Environ 80 % des hommes et des femmes sont exposés à ces virus au cours de leur vie. Les infections à HPV sont le plus souvent bégnines et ne provoquent pas de symptôme. En général, le corps parvient à éliminer spontanément les HPV, mais il arrive que ceux-ci persistent.
- Certains types de HPV sont responsables de lésions bénignes mais douloureuses qui apparaissent sur la peau ou les muqueuses de l’anus et de la région génitale (condylomes).
- D’autres types de HPV peuvent provoquer des lésions plus graves, pouvant évoluer vers un cancer. Cela concerne 8 parties du corps : le col de l’utérus, l’anus, l’oropharynx (gorge, amygdales et base de la langue), la vulve, le vagin et le pénis.
Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont liés aux HPV. Dans la majorité des cas, ces cancers concernent le col de l’utérus (45 %), de l’oropharynx (27 %) et de l’anus (23 %). Si les cancers liés aux HPV concernent en majorité les femmes, un quart touche les hommes.
La vaccination est le mode de protection le plus efficace contre les HPV. Des pays comme l’Australie ou la Suède par exemple ont quasiment éradiqué les cancers du col de l’utérus en vaccinant leur population.
Les méningocoques sont des bactéries qui vivent naturellement dans la gorge et le nez d’environ 10 à 15 % des personnes, sans provoquer de maladie. Elles se transmettent par des contacts proches, fréquents ou prolongés avec une personne porteuse. Ces bactéries peuvent toutefois causer des infections graves, comme la méningite ou la septicémie, qui peuvent être fatales ou entraîner des séquelles lourdes (surdité, retard mental, amputation, etc.). Plusieurs types de méningocoques existent : A, B, C, W et Y. En France, les plus répandus sont les types B, W et Y. Les groupes les plus vulnérables sont les nourrissons durant leurs premières années, ainsi que les adolescents et les jeunes adultes.
En France, on recense 500 à 600 cas d’infections invasives à méningocoque (méningites et septicémies) chaque année et 60 décès/an soit environ 10% des personnes touchées par une infection à méningocoques. Depuis 2023 une augmentation importante des cas d’infections invasives à méningocoque est observée en particulier liée aux méningocoques de type W et Y.
La vaccination est le mode de protection le plus efficace contre ces infections. Depuis 2025, la vaccination contre méningocoques de types AC, C, W et Y est recommandée aux jeunes de 11 à 24 ans.
En Hauts-de-France, 11 000 élèves ont bénéficié de la vaccination HPV en 2023-2024 et 6400 en 2024-2025.
A partir de janvier 2026, les élèves de 5ème et de 4ème de tous les collèges publics et privés sous contrat avec l’Éducation Nationale volontaires pourront se faire vacciner gratuitement, à la fois contre le HPV et contre les méningocoques ACWY.
La vaccination peut également être réalisée en dehors du collège, les vaccins étant remboursés à 65% par l’assurance maladie.
L'administration des vaccins
Le vaccin contre le HPV sera réalisé sur deux années scolaires : la 1ère dose en 5ème et la 2ème dose en 4ème. L’intervalle entre les deux doses de vaccins HPV devra être compris entre 5 et 13 mois.
Le vaccin contre le méningocoque, injectable en une dose, sera proposée aux élèves de 5ème et de 4ème.
La co-administration des deux vaccinations est possible lors d’une même séance de vaccination.
Qui vaccine ?
Pour les collèges, des équipes mobiles sous la responsabilité des centres de vaccination départementaux habilités par l’ARS ou conventionnés et composées de professionnels de santé (médecins, infirmiers, sage-femmes, etc.) se déplacent au sein des collèges pour réaliser gratuitement les vaccinations.
Autorisations parentales
La vaccination contre les HPV et les infections invasives à méningocoques ACWY étant des vaccinations recommandées, l’autorisation parentale des deux parents est obligatoire.
Les parents d’élèves scolarisés en classe de 5ème et/ou de 4ème peuvent compléter l’autorisation, soit sous format papier remis par le collège, soit sous format numérique en suivant ce lien.
Depuis septembre, les jeunes de 11 à 14 ans accompagnés en services et établissements médico-sociaux (ESMS) peuvent aussi se faire vacciner contre le HPV et le méningocoque au sein même de leur établissement.
En ESMS, l’organisation mise en place devra permettre de réaliser le schéma vaccinal complet à deux doses contre les HPV sur une ou deux années.