Quelle prévention contre la consommation d'alcool ?

Article
Crédit Freepik

L’alcool constitue un problème de santé publique majeur en France. Il est à l’origine de 41 000 décès chaque année et concerne environ 5 millions de consommateurs.

L’alcool constitue un problème de santé publique majeur en France. Il est à l’origine de 41 000 décès chaque année et concerne environ 5 millions de consommateurs. 

Indicateur en 2021

Hauts-de-France

Moyenne France

Consommation quotidienne

6,8 %

~ 8 %

Binge‑drinking mensuel (API)

14,8 %

16,5 %

Dépassement repères à moindre risque

20,6 %

~ 22 %

Passages urgences liés à l’alcool

1,59 %

1,08 %

 

Profils les plus concernés et disparités départementales

La diminution de la consommation d’alcool observée entre 2017 et 2021 est particulièrement marquée chez les hommes, les personnes âgées de 61 à 75 ans (26.6% Vs 14.6%). On observe aussi une baisse selon le niveau de vie : pour les personnes ayant un niveau de vie élevé, la consommation est passée de 15,5 % à 6,3 %, et pour celles ayant un niveau de vie plus faible, de 14,6 % à 9,1 %.

Titre : Évolution de la consommation d’alcool dans les Hauts-de-France entre 2017 et 2021.

Description :
Graphique en barres comparant les pourcentages de consommation d’alcool en 2017 (barres bleues) et en 2021 (barres orange) pour différents groupes de population dans les Hauts-de-France.

  • Dans l’ensemble :
    • 2017 : 11,2 %
    • 2021 : 6,8 %
  • Chez les hommes :
    • 2017 : 17,3 %
    • 2021 : 10,9 %
  • Chez les femmes :
    • 2017 : 5,4 %
    • 2021 : 3,0 %
  • Chez les 61-75 ans :
    • 2017 : 28,6 %
    • 2021 : 14,6 %
  • Chez le niveau de revenu élevé :
    • 2017 : 15,5 %
    • 2021 : 6,3 %
  • Chez le niveau de diplôme : aucun diplôme ou inférieur au Bac :
    • 2017 : 14,6 %
    • 2021 : 9,1 %

Tendance générale :
La consommation d’alcool a diminué dans tous les groupes entre 2017 et 2021, avec une baisse particulièrement marquée chez les personnes âgées (61-75 ans) et celles ayant un revenu élevé.

 

En 2023, l’intoxication éthylique aiguë était la pathologie la plus représentée parmi les différentes pathologies pouvant être directement liées à l’alcool, avec 63,1% des passages aux urgences en lien direct avec l’alcool, suivie ensuite des syndromes de sevrage et de dépendance (13,0%).

Projets visant à prévenir le binge drinking 

Ces projets ont pour objectif d’expérimenter un parcours de prise en charge et d’accompagnement des jeunes admis aux urgences en état d’intoxication éthylique aigue. Ce parcours comprend un repérage systématique des jeunes à l’entrée des urgences afin de les accompagner lors de leur séjour dans le but de prévenir un nouvel état d’alcoolisation aigue. Ce parcours de prise en charge et d’accompagnement identifie plusieurs actions à mener à différentes étapes du séjour du jeune : en amont de l’arrivée aux urgences, lors de l’accompagnement et de la prise en charge au sein du service ainsi qu’à la sortie du jeune via un système de recontact prévenant les possible récidives. L’articulation entre le parcours de soin du jeune et les actions de prévention permettent une prise en charge globale en amont et en aval. 
 

Projet visant à prévenir la consommation d’alcool chez la femme enceinte de l’association Addictions France 

L’association addictions France met en œuvre un programme Addictions, périnatalité et petite enfance avec le soutien financier de l’ARS. Ce programme a permis de concevoir un kit d’animation « 9 mois sans alcool, 9 mois de bons moments » permettant d’accompagner les professionnels à aborder la thématique de l’alcool pendant la grossesse à l’occasion du 9 septembre ou durant tout évènements. Ce kit contient des goodies, une banderole avec le logo de la campagne, des affiches et dépliants, d’un support d’animation (quiz, cartes d’accord pas d’accord), livrets « Alcool et grossesse : comment en parler ? »