Après un an de travaux préparatoires, le SAS se lance dans le département de l’Aisne. Le département s’était engagé dans la démarche dès l’annonce de la généralisation du dispositif par le Ministère.
Le SAS repose sur une régulation en deux filières. En plus de la régulation des équipes du SAMU qui peut notamment déclencher l’envoi d’une équipe d’urgence, une seconde filière de régulation est désormais assurée par des médecins généralistes de ville qui peuvent prodiguer des conseils médicaux et lorsque c’est nécessaire orienter vers un rendez-vous en ville dans les 48h.
Concrètement lors d’un appel au 15, un assistant de régulation médical assure le premier contact et est chargé d’orienter vers l’une ou l’autre des deux filières en fonction du besoin du patient. Les patients qui nécessitent le déploiement d’un SMUR ou l’orientation vers un service d’urgences continueront d’être pris en charge par les médecins régulateurs du SAMU ; les patients pour lesquels le recours au plateau technique n’apparait pas nécessaire sont désormais pris en charge par des régulateurs médecins de ville et pourront désormais directement être orientés vers un rendez-vous en cabinet si cela est nécessaire.
L’intégration du SAS est transparente pour les patients qui contactent le 15 et leur offre des solutions d’accès aux soins supplémentaires sans passer par un service d’urgences.
Pour constituer la filière de médecine générale, de nouveaux médecins régulateurs ont été recrutés par l’association des médecins régulateurs libéraux de l’Aisne (ARLA 02), ainsi que des opérateurs de soins non programmés par le SAMU 02. Ces derniers ont vocation à épauler les régulateurs généralistes, notamment pour permettre une prise de rendez-vous en ville dans les 48h auprès d’un praticien, pour les patients qui le nécessiteraient. Des travaux sont en cours au centre hospitalier afin de permettre aux professionnels des deux filières de pouvoir évoluer sur un même plateau de régulation rénovée, et devraient être finalisés au premier semestre 2024.
Les 5 départements des Hauts-de-France sont désormais couverts par le SAS après un lancement en phase pilote dans la Somme et le Nord à partir de 2021 puis en mai 2023 dans l’Oise, et en septembre 2023 dans le Pas-de-Calais.
