Le renforcement de l’offre de soins dans les territoires en manque de médecins est une priorité absolue de l’agence régionale de santé Hauts-de-France. Parmi l’ensemble des mesures déployées pour favoriser l’installation des médecins généralistes (développement de l’exercice coordonné, la formation de maitres de stages, le déploiement des futurs docteurs juniors), des aides financières sont allouées pour inciter les professionnels de santé à s’installer dans les territoires les plus fragiles en raison du manque de médecins. L’ARS définit pour cela le « zonage médecins généralistes », c’est-à-dire la cartographie régionale des territoires éligibles aux aides à l’installation.
Dans ce zonage, les territoires éligibles sont classifiés en trois catégories selon leur situation en matière d’accès aux soins, de façon à graduer les aides allouées : les zones d’intervention prioritaires (ZIP), les zones d’actions complémentaires (ZAC) et les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).
Une méthodologie de classement adaptée par l’ARS aux caractéristiques de la région
Les 243 territoires de vie santé (TVS, de type bassins de vie) qui composent la région sont ainsi catégorisés selon une méthodologie nationale, en fonction de leurs difficultés en matière d’accès à un médecin généraliste. En plus de l’indicateur national d’accessibilité potentielle localisée (APL) qui prend en compte l'activité des praticiens, le temps d'accès au médecin et la consommation de soins par classe d'âge, l’ARS en lien avec l’Assurance maladie a mené un large travail de concertation avec les représentants des médecins (union régionale des professionnels de santé médecins libéraux, ordre des médecins), des usagers (France Asso Santé) pour identifier les situations de fragilité locales comme des éventuels départs annoncés de plusieurs professionnels dans une même commune.
En Hauts-de-France, 165 territoires et 204 QPV éligibles aux aides à l’installation
L’observation des situations locales dans chacun des 243 TVS de la région et la concertation avec les professionnels ont permis d’identifier :
- 73 zones dites d’intervention prioritaire, éligibles au niveau maximal d’aide
- 92 zones dites d’actions complémentaires, également éligibles à des aides pour encourager les installations.
En plus de ces 165 zones, les 204 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) désignés par l’Agence nationale de la cohésion des territoires sont également éligibles aux aides à l’installation.
Une complémentarité d’actions pour renforcer l’accès aux soins
Les équipes de l’ARS constatent au quotidien qu’au-delà des aides financières, les professionnels de santé s’installent prioritairement dans les territoires qu’ils connaissent (pour y avoir fait des stages par exemple), où il existe des dynamiques professionnelles fortes comme l’existence de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ou des structures d’exercice coordonné comme une maison de santé pluriprofessionnelle ou un centre de santé.
C’est ainsi que l’ARS et ses partenaires travaillent au quotidien à la mise en place de dispositifs à même de renforcer l’attractivité des territoires, dont :
- Des parcours d’information et d’accompagnement vers les études de médecine dans les territoires les plus éloignés des facultés ;
- La formation de maîtres de stage, à même d’accueillir de futurs professionnels ;
- Le déploiement de la 4e année d’internat de médecine générale impliquant la réalisation par les « docteurs juniors » de semestres d’internat en autonomie devant les patients, en priorisant les territoires les plus fragiles ;
- Le développement des CPTS qui permettent de mieux fédérer les acteurs de santé sur un même territoire en proposant une réponse coordonnée – notamment entre la ville et l’hôpital – aux besoins de santé de la population. 91% de la population régionale est couverte par une CPTS ;
- La création de maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) où exercent les professionnels de façon coordonnée. 297 MSP sont en activité dans la région ;
- La structuration du réseau France Santé, avec pour ambition que chaque habitant puisse bénéficier d’une solution en moins de 30 minutes et obtenir un rendez-vous médical sous 48 heures, lorsque son état de santé le nécessite.
18 territoires et 17 QPV éligibles aux aides à l’installation
Le zonage en vigueur au 1er janvier 2026 renforce la priorisation des installations pour l’Aisne qui est le département des Hauts-de-France le plus couvert par les zones d’intervention prioritaire.
L’observation des situations locales dans chacun des 19 TVS de l’Aisne et la concertation avec les professionnels ont permis d’identifier :
- 16 zones dites d’intervention prioritaire, éligibles au niveau maximal d’aide
- 2 zones dites d’actions complémentaires, également éligibles à des aides pour encourager les installations.
En plus de ces 18 zones, les 17 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) désignés par l’Agence nationale de la cohésion des territoires dans le département sont également éligibles aux aides à l’installation.
57 territoires et 94 QPV éligibles aux aides à l’installation
L’observation des situations locales dans chacun des 101 TVS du Nord et la concertation avec les professionnels ont permis d’identifier :
- 19 zones dites d’intervention prioritaire, éligibles au niveau maximal d’aide
- 38 zones dites d’actions complémentaires, également éligibles à des aides pour encourager les installations.
En plus de ces 57 zones, les 94 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) désignés par l’Agence nationale de la cohésion des territoires dans le département sont également éligibles aux aides à l’installation.
31 territoires et 19 QPV éligibles aux aides à l’installation
Tous les territoires de l’Oise sont éligibles aux aides à l’installation, illustrant ainsi les moyens déployés pour renforcer l’accès aux soins sur l’ensemble du département.
Le zonage en vigueur au 1er janvier 2026 renforce la priorisation des installations avec une augmentation importantes du nombre de zones d’intervention prioritaires (ZIP), passant de 5 à 20 territoires par rapport au précédent zonage.
L’observation des situations locales dans chacun des 31 TVS de l’Oise et la concertation avec les professionnels ont permis d’identifier :
- 20 zones dites d’intervention prioritaire, éligibles au niveau maximal d’aide
- 11 zones dites d’actions complémentaires, également éligibles à des aides pour encourager les installations.
En plus de ces 31 zones, les 19 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) désignés par l’Agence nationale de la cohésion des territoires dans le département sont également éligibles aux aides à l’installation.
44 territoires et 44 QPV éligibles aux aides à l’installation
L’observation des situations locales dans chacun des 71 TVS du Pas-de-Calais et la concertation avec les professionnels ont permis d’identifier :
- 14 zones dites d’intervention prioritaire, éligibles au niveau maximal d’aide
- 30 zones dites d’actions complémentaires, également éligibles à des aides pour encourager les installations.
En plus de ces 44 zones, les 44 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) désignés par l’Agence nationale de la cohésion des territoires dans le département sont également éligibles aux aides à l’installation.
15 territoires et 10 QPV éligibles aux aides à l’installation
L’observation des situations locales dans chacun des 21 TVS de la Somme et la concertation avec les professionnels ont permis d’identifier :
- 4 zones dites d’intervention prioritaire, éligibles au niveau maximal d’aide
- 11 zones dites d’actions complémentaires, également éligibles à des aides pour encourager les installations.
En plus de ces 15 zones, les 10 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) désignés par l’Agence nationale de la cohésion des territoires dans le département sont également éligibles aux aides à l’installation.





