La vaccination contre les HPV connait une augmentation importante, du fait de la conjugaison de la campagne dans les collèges et de la mobilisation des professionnels de santé libéraux dans leurs cabinets et officines. Ainsi, selon les données de Santé publique France, en Hauts-de-France 65 % des filles (+ 17 points sur un an) et 49 % des garçons (+18 points sur un an) âgés de 12 ans (nés en 2011, majoritairement scolarisés en classe de 5ème) ont reçu au moins une dose de vaccin contre les HPV, pour des moyennes nationales de respectivement 55% et 41%.
Taux de vaccination 1 dose des enfants nés en 2011. Source Direction générale de la santé.
Une nouvelle campagne de vaccination est organisée en ce printemps dans les collèges pour l’administration des secondes doses des enfants vaccinés une première fois à l’automne. Les élèves qui n’ont pas encore entamé leur vaccination pourront profiter de ces nouvelles séances pour leur première dose.
Cette progression importante des couvertures vaccinales HPV est rendue possible grâce à la coopération avec l’Education nationale et par la mobilisation des professionnels de santé investis tant dans leurs lieux d’exercice en ville (cabinets médicaux, infirmiers, sages-femmes et officines) que dans les collèges. L’augmentation continue des couvertures vaccinales contre les HPV – seul vaccin efficace contre des cancers – est essentielle et doit encore progresser pour atteindre à terme 80 % d’une classe d’âge vaccinée. La vaccination prévient jusqu’à 90% des infections à HPV à l’origine de différents cancers (6 000 nouveaux cas de cancers par an en France, dont le plus fréquent est le cancer du col de l’utérus).
Saisir l’opportunité de la vaccination HPV pour vérifier les carnets de vaccination et programmer les rappels vaccinaux, en particulier pour les vaccins contre la rougeole et les infections à méningocoques C
L’organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté en début d’année sur la recrudescence de cas de rougeole sur le continent européen. La France connaît également une circulation du virus qui reste pour autant limitée grâce à la vaccination. En 2023 selon les données de Santé publique France, 87% des enfants de 33 mois avaient reçu les deux doses de vaccin (moyenne nationale de 86 %), soit un niveau inférieur à la couverture vaccinale d’au moins 95 % pour stopper la circulation de la rougeole. Dans ce contexte de circulation du virus, il est plus que jamais nécessaire que les enfants soient à jour des deux doses du vaccin contre rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR). Le vaccin ROR est pris en charge à 100 % sans avance de frais par l’assurance maladie jusque 18 ans.
La vaccination contre les infections à méningocoques C est obligatoire pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. Pour les personnes nées avant, elle est recommandée jusqu’à l’âge de 24 ans. Bien qu’en progression de 3 points, Santé publique France note que le rattrapage vaccinal est insuffisant chez les 15-19 ans avec une couverture vaccinale d’environ 59 % dans la région. Aussi, les jeunes jusque 24 ans sont invités à vérifier leur statut vaccinal et à se rendre chez le professionnel de leur choix pour se faire vacciner. Le vaccin contre le méningocoque C est pris en charge par l’assurance maladie à 65 % et les complémentaires pour le solde). À noter que l’obligation vaccinale contre les sérogroupes ACWY et B chez le nourrisson, entrera en vigueur le 1er janvier 2025 après la publication des textes réglementaires.
Sur présentation du carnet de vaccination de votre enfant, il peut être vacciné par un médecin, une infirmière, une sage-femme, un pharmacien.
Plus d’informations sur les couvertures vaccinales en Hauts-de-France dans le dernier Bulletin vaccination régional de Santé publique France et sur les nouveautés du calendrier des vaccinations 2024.
